Issue du monde de la finance, Valérie Seguin n’a aucun don paranormal. Pourtant, à la mort de son père en juin 2014, elle a vécu une expérience troublante et joyeuse. Son père lui a donné plusieurs signes de vie. Pour elle, les morts nous parlent.
Depuis ce jour, elle cherche à éveiller nos consciences sur la vie après la mort et le sens de notre existence. Dans son documentaire « Et si la mort n’existait pas ? », elle a interrogé de nombreux scientifiques mais aussi des biologistes et des physiciens sur des phénomènes inexpliqués.
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La mort de votre père a été un tournant dans votre vie, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Valérie Seguin : Mon père était athée. Quelques jours avant sa mort, j’ai tenté de le rassurer sur ce qu’il l’attendait. M’intéressant depuis longtemps à la spiritualité, je lui ai parlé de la vague immense d’amour que décrivent la plupart des personnes ayant vécu une EMI (expérience de mort imminente). Il est décédé le lendemain. En posant ma main sur son front à l’hôpital, j’ai ressenti une paix intérieure immédiate puis un bien-être absolu. Pendant trois jours et demi, j’ai été enveloppé d’amour. Alors que j’aurai dû être inondée de chagrin, j’étais dans un état de grâce. J’avais conscience que cet état était anormal. Mon père s’est aussi manifesté physiquement : je sentais son énergie passer sur moi et je l’ai entendue me dire : « dis-le ! ». Il voulait que j’annonce à nos proches qu’il vivait encore. Ce jour-là, il m’a fait le plus beau des cadeaux : me prouver qu’il y a une vie après la mort.
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Suite à cet événement, vous vous lancez dans une enquête sur le sujet. Que cherchez vous alors à comprendre ?
Valérie Seguin : Après trois jours et demi, cette sérénité extrême a laissé place à la tristesse. Mais j’ai eu besoin de mettre des mots sur le phénomène incroyable que je venais de vivre. J’ai ainsi appris dans « Le livre tibétain de la vie et de la mort » que la première étape de l’âme durait trois jours et demi. C’était précisément le laps de temps pendant lequel mon père était resté à mes côtés. Ce phénomène a un nom : le VCSD (vécu subjectif de contact avec un défunt). Des études américaines et européennes estiment que 25% de la population recevraient ainsi les signes d’un défunt. Cette proportion me semblait énorme sauf qu’à chaque fois que j’allais dans les dîners ou que je donnais des conférences, des gens témoignaient avoir vécu la même chose. C’est simplement très tabou. J’ai d’ailleurs écrit un livre, Les trois jours et demi après la mort de mon père pour partager ce vécu et permettre à d’autres d’en parler plus facilement.
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Les défunts se manifestent-ils tous de la même façon ?
Valérie Seguin : Non, leurs manifestations peuvent être de tout ordre. Certaines personnes disent avoir senti une odeur particulière propre au défunt et totalement inexpliquée. Pour manifester leur présence, les défunts peuvent aussi se servir de l’électricité. Une lampe qui s’allume, un store électrique qui se baisse soudainement, une radio qui se met en marche… On m’a aussi rapporté le cas de plantes qui refleurissent à la mort d’un proche. Trois mois après la mort de mon père, ma belle-mère m’a appelé : « Il pleut à deux endroits de la maison, au dessus du bureau de ton père et de son fauteuil préféré ! Et le plombier n’a constaté aucune fuite. » Cette énergie, là-haut, est capable de faire des choses extraordinaires.
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Vous êtes devenue une experte de la vie après la mort. Y a t-il une « façon » de réussir son passage ?
Valérie Seguin : Le Livre tibétain de la vie et de la mort explique que nos émotions à l’approche de la mort peuvent se transformer en vision. Si on est dans la peur, la colère ou la tristesse, on risque de matérialiser ce ressenti et mal vivre ce passage. Les Tibétains invitent les mourants à entrer en état de méditation. Cette information devrait nous inciter à dialoguer avec nos proches en fin de vie. Il est important de leur permettre de déposer leurs craintes, regrets ou angoisses.
Comment percevez-vous notre rapport à la mort en Occident ?
Valérie Seguin : La mort est bien trop taboue en France et c’est regrettable. Combien d’entre nous connaissent par exemple l’existence de la « vision des mourants » ? Deux jours avant de décéder, il est fréquent de voir apparaître en vision ses proches disparus. C’est le signe qui m’a permis de savoir que mon père allait bientôt partir. Il avait « vu » sa mère et n’avait osé en parler à personne de peur de passer pour un fou. Si on en parlait davantage, cela permettrait de se préparer, d’interroger son proche sur ses dernières volontés, d’accueillir sa parole s’il en a besoin. Certaines personnes ont tellement peur de la mort qu’ils coupent court à toutes conversations : « Mais non, qu’est ce que tu racontes. Tu ne vas pas mourir ! ». Une écoute attentive et une énergie de bienveillance aide l’autre à réussir son passage…
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Vous venez de réaliser un documentaire intitulé « Et si la mort n’existait pas ? » dans lequel vous avez interrogé de nombreux scientifiques. Qu’avez vous découvert ?
Valérie Seguin : Pendant trois siècles, on a pensé que le cerveau produisait les pensées. Aujourd’hui, de nouvelles hypothèses voient le jour car les scientifiques n’arrivent à pas à expliquer comment le cerveau, donc la matière, peut produire un phénomène immatériel comme une pensée. La conscience serait une forme d’énergie première à la matière. Ce qui expliquerait par exemple que certaines personnes, atteintes de la maladie d’Alzheimer, quelques heures avant de mourir, retrouvent une partie de leurs capacités. Le dysfonctionnement appartenant à la matière et non à la conscience. Des études américaines et hollandaises se sont aussi intéressées aux expériences de mort imminentes. Malgré leur état de mort clinique, des personnes peuvent rapporter des détails sur ce qui s’est passé alors qu’ils étaient cliniquement morts. Cela démontrerait que le cerveau ne produit pas la conscience. Et expliquerait que nos défunts puissent communiquer avec nous, même de l’au-delà…
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Le documentaire de Valérie Seguin et Dominic Bachy : « Et si la mort n’existait pas ? »
Pour échanger sur le sujet de la mort, Valérie Seguin organise des ateliers « La mort, ce grand passage » au forum 104, 104, rue de Vaugirard, 75006 PARIS.
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