Aux yeux de la loi, un “aidant familial” apporte un soutien quotidien et non professionnel à un membre dépendant de sa famille. Depuis décembre 2015, la loi de l’Adaptation de la Société au Vieillissement propose des mesures concrètes pour permettre aux personnes âgées de préserver leur autonomie dans la mesure du possible, et à leurs proches aidants de recevoir un soutien adapté à leur statut.
Des aides gouvernementales
Le statut d’aidant familial demande peut-être que vous cessiez votre activité professionnelle ou que vous aménagiez votre temps de travail. Pour compenser une éventuelle perte de revenu, le gouvernement propose trois types de congés. Vous pouvez y prétendre en fonction de votre situation.
Des congés et des allocations pour l’aidant familial
Le congé de solidarité familial
Pour accompagner un proche souffrant d’une pathologie mettant en jeu son pronostic vital. Tout le monde peut y prétendre et il ne peut pas être refusé par l’employeur ou reporté. Le congé de solidarité familiale n’est pas rémunéré. Toutefois, vous percevez une Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie. Le montant de l’allocation varie entre 28 € (pendant 42 jours) si vous exercez encore une activité à temps partiel et 59 € (pendant 21 jours) si vous avez totalement cessé votre activité. Vous pouvez effectuer la demande de congé de solidarité familiale ici.
Le congé de proche aidant
Permet à un salarié français (du secteur privé, public ainsi qu’aux salariés indépendants et aux demandeurs d’emplois) d’interrompre une activité professionnelle pour accompagner un proche. Ce congé n’est pas rémunéré par l’employeur mais il est indemnisé par une Allocation Journalière du Proche Aidant. Cette allocation est versée par des caisses d’allocations familiales ou la Mutualité sociale agricole. Cette aide est fixée à 53 € par journée, 22 jours par mois pour toute personne arrêtant de travailler ponctuellement ou réduisant son activité pour s’occuper d’un proche. Vous pouvez effectuer la demande de congé proche aidant ici.
Le congé de présence parentale
Vous pouvez y prétendre si vous accompagnez un enfant à charge de moins de 20 ans. Il est indemnisé par une Allocation Journalière de Présence Parentale. Cette allocation est perçue pour chaque journée passée auprès de votre enfant gravement malade. La durée ainsi que le montant dépendent de votre situation. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce site.
Attention, les éléments ci-dessus peuvent varier si vous exercez dans la fonction publique.
Une cotisation à la retraite par la CAF
Si vous décidez de passer à temps partiel ou de cesser votre activité pour devenir aidant familial, vous pouvez demander à être affilié.e à l’Assurance vieillesse des parents au foyer. La demande s’effectue sur le site de la CAF. Une fois la demande validée, c’est la CAF qui s’occupera de cotiser à votre place.
Des aides fiscales pour l’aidant familial
Si, dans le cadre de l’accompagnement de votre proche, vous l’hébergez durablement chez vous ou participez à ses frais de résidence en EHPAD, vous pouvez bénéficier d’aides fiscales telles que :
- Un crédit d’impôt à 50 % pour l’emploi d’un salarié à domicile ou d’un prestataire de services à la personne,
- Une déduction forfaitaire pour l’accueil d’une personne âgée de plus de 75 ans,
- Un crédit d’impôt de 25 % pour l’installation d’équipements de sécurité, d’accessibilité ou sanitaire dans l’habitation principale du proche dépendant.
Un accès à des formations
Le statut de d’aidant familial vous donne la possibilité d’accéder à des formations dispensées par des professionnels de santé. Des organismes, comme la Croix-Rouge, proposent ce type de formations. Depuis l’automne 2022, en France, la formation Derniers Secours, proposée par Catherine Renard en collaboration avec la SFAP, apporte sur une journée à des proches aidants un savoir-être pour accompagner, entourer et prendre soin d’une personne gravement malade.
Lire aussi : Comment accompagner un proche en fin de vie ?
D’autres ressources pour vous guider durant l’accompagnement
Pour vous soutenir durant l’accompagnement d’un proche en fin de vie, vous pouvez consulter des ressources et des témoignages :
- Association française des proches aidants, spécialisée depuis 2003 dans l’accompagnement des proches aidants et engagée dans la reconnaissance de ce statut en France.
- Jusqu’à la mort accompagner la vie est une association spécialisée dans la fin de vie qui propose des lignes d’écoute téléphonique. Elle propose aussi des entretiens et des informations concernant les directives anticipées, le choix de la personne de confiance.
- Accompagner un proche en fin de vie, un livre de Christophe Fauré, psychothérapeute spécialiste de la fin de vie.
- Être vivant et le savoir, le documentaire touchant qui retrace l’accompagnement d’Emmanuèle Bernheim, touchée par un cancer, par son ami Alain Cavalier.
D’autres ressources :
- EHPAD ou service de soins palliatifs : 5 idées de rituels pour rendre hommage aux défunts
- Accompagner un enfant en fin de vie, un processus douloureux
- Congé de deuil : les indépendants et fonctionnaires aussi !
- Décès du conjoint ou de son enfant : mettons en place un congé de deuil plutôt qu’un arrêt maladie !
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