1 : Prendre son temps
La société a tendance à pathologiser le deuil en lui accolant des termes de “deuil prolongé” ou “deuil pathologique”. Les scientifiques s’efforcent de déterminer un “timing” acceptable au bout duquel il ne serait plus “normal” de pleurer son proche. Pourtant, Isabelle Auray, psychologue clinicienne affirme qu’un deuil n’a pas une durée limitée :
“La tristesse face à la perte d’un être cher peut s’atténuer avec le temps mais elle peut aussi revenir à des dates clés.” Autrement dit, le deuil n’est pas un processus linéaire ou chronologique. Certains jours, comme les dates d’anniversaires, sont plus douloureux que d’autres. »
Apprenez donc à accueillir ces moments, même si l’on veut vous faire croire que votre chagrin est anormal. En effet, vous êtes nombreux à nous rapporter des propos blessants de vos proches. “Ça fait 6 mois que ton mari est mort. Ce n’est pas normal que tu sois encore triste !” “Tu en auras d’autres”, après la perte d’un bébé… Des mots qui font mal.
Rappelez-vous que vous êtes votre seul baromètre et qu’il n’y a que vous qui puissiez faire le point sur vos émotions et les besoins qu’elles engendrent.
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2 : Rechercher des informations
La mort d’un proche est une perte singulière. Peu importe que l’on y ait déjà été confronté, c’est un processus unique car elle dépend du lien et de la relation que l’on entretenait avec le défunt. Chaque départ nous plonge dans l’inconnu.
S’informer sur le vécu d’autres endeuillés, qui ont traversé cette épreuve avant nous, permet de trouver des clés pour comprendre le processus de deuil et mieux l’aborder. Les livres, films, documentaires sont aussi des ressources précieuses. Si vous souhaitez accéder à des ressources personnalisées, répondez à ces quelques questions.
3 : Éviter de prendre des décisions précipitées
Après la perte d’un proche, certains endeuillés ressentent le besoin de “régler” rapidement certains aspects de leur vie liés au défunt. Il peut s’agir de vendre la maison d’un papa décédé ou encore de vider ses placards. Ces décisions sont généralement induites par le chagrin. Or, lorsque l’on prend une décision basée sur une émotion, on est susceptible de le regretter plus tard.
Si vous êtes dans ce type de situation, n’hésitez pas à demander conseil autour de vous à des proches ou à des professionnels comme des thérapeutes de deuil ou un.e professionnel.le du death cleaning.
4 : Rejoindre un groupe de parole
Rencontrer des pairs qui ont traversé une épreuve similaire ou partager son témoignage peut être libérateur pour certains endeuillés. Les groupes de parole représentent un endroit idéal pour déposer son chagrin et bénéficier d’une écoute bienveillante.
Ils vous permettent de rompre l’isolement induit par le deuil. Happy End l’Asso organise des Apéros de la mort, des Orphelinades, des Petites veuvries entre amies, des Cafés compagnons pour permettre à chacun d’échanger avec des pairs…
En répondant à notre questionnaire, vous pourrez aussi avoir accès à des associations à proximité de chez vous qui organisent des groupes de parole. Un soutien précieux.
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5 : Prendre soin de soi physiquement
Un endeuillé sur deux déclarent ressentir un épuisement physique. Cet affaiblissement peut durer plus de 6 mois quand on fait face à la perte d’un conjoint. Peu de gens le savent, mais le deuil s’observe aussi via des “symptômes” physiques. Une douleur musculaire persistante, des migraines chroniques, une difficulté à dormir…
Pour limiter son impact, il est nécessaire de prendre soin de vous, en poursuivant une activité physique, qui contribue à réduire le stress et de garder une alimentation saine. Isabelle Auray, psychologue clinicienne, spécialiste dans l’accompagnement du deuil explique :
“Au cours de mes accompagnements, je répète systématiquement aux aidants de prendre soin d’eux. Il est important qu’ils ne mettent pas complètement leur vie et leur santé entre parenthèse”.
6 : Accepter l’aide d’un.e professionnel.le si nécessaire
Chez certains endeuillés, la perte est si difficile à surmonter que l’aide d’un professionnel est nécessaire. Thérapeute, psychologue, praticien d’EMDR… Malheureusement, le sujet de la santé mentale est presque autant taboue que la mort et le deuil dans notre société.
Ce constat freine généralement les personnes en deuil à consulter par honte ou de peur de “ne pas être normal”. Le deuil est une blessure profonde, qui, lorsqu’elle ne cicatrise pas, peut paralyser votre vie. Ne perdez pas de vue que chercher de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse mais plutôt une preuve de courage.
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