De nouvelles recherches menées par des chercheurs de l’Université de Cardiff et l’Université de Bristol révèlent une augmentation alarmante de troubles du deuil prolongé chez les personnes endeuillées au cours de la pandémie de Covid-19. On vous en dit plus.
Les endeuillés de la pandémie davantage touchés par le deuil prolongé
Selon l’étude, les personnes touchées par le deuil au cours de la pandémie de Covid-19 seraient plus susceptibles de développer un trouble de deuil prolongé.
Les observations ont été réalisées sur 711 personnes endeuillées au Royaume-Uni.
Une augmentation de 10% à 35% de cas
Avant l’épidémie de Covid-19, les estimations suggèrent qu’environ 10 % des personnes endeuillées souffraient d’un trouble de deuil prolongé. Suite à la pandémie, ce taux s’élève à 35 % 13 mois après le décès de leur proche, et à 29 % après 25 mois.
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La pandémie et ses facteurs aggravants
Les experts ont pu identifier un certain nombre de facteurs qui peuvent expliquer un tiers d’augmentation des cas de deuil prolongé :
- La perte violente et inattendue des proches malades
- L’isolement social et la solitude imposés par des confinements successifs
- Le manque de soutien psychologique
“L’accompagnement des professionnels de santé suite à un décès contribue à réduire les symptômes du deuil prolongé. Pendant la pandémie, il n’a malheureusement pas pu être proposé de la même manière. L’augmentation du nombre de troubles de deuil prolongé est une conséquence directe de ce manque de soutien”, souligne le Dr Lucy Selman, professeure agrégée du groupe de recherche sur les soins palliatifs et des fins de vie à l’Université de Bristol.
Cette étude permet aujourd’hui une meilleure compréhension des conséquences de la pandémie sur les endeuillés. Une prise de conscience cruciale qui a d’ailleurs permis la création d’un guide, le Grief Support Guide, à destination des endeuillés, contenant de nombreuses ressources pour ne pas vivre leur deuil seul.
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