« Vous n’en reviendrez pas », « Partez les yeux fermés« … Jusqu’à présent, aucune marque de funéraire, ne s’était risquée à communiquer sur ses services sur un ton décalé. Advitam, jeune pousse du secteur, franchit le pas, avec esthétisme (enfin!), créativité et habileté, en s’inspirant de l’univers du voyage.
« Depuis notre lancement en 2016, on a rompu les codes en proposant un service d’obsèques uniquement en ligne et par téléphone. Aujourd’hui, on a besoin de faire connaître davantage notre offre au grand public. Avec cette campagne, on prend un risque mais c’est aussi une façon de faire bouger les lignes« , explique Philippe Mayralbe, fondateur d’Advitam.
Advitam : une start-up qui fait bouger les codes
Un des atouts de cette start-up : des prix 25 à 50% moins cher que les deux grands leaders du secteur, grâce à « des marges raisonnables ». C’est affiché noir sur blanc en 4 par 3 dans le métro parisien : 1999 € pour le grand départ. Seule question : a t-on envie de lire que les obsèques de notre proche sera une bonne affaire ? « Les CSP + qui ont les moyens de financer les obsèques de leur proche n’adhéreront certainement pas à ce discours mais combien de familles peinent aujourd’hui à régler les obsèques de leurs parents ? Un tarif attractif sera pour elles un argument », répond le fondateur.
Cette campagne n’est pas sans rappeler celle de Beyond, comparateur de pompes funèbres britannique, qui avait choisi de bousculer le public avec des publicités au ton polémique en août 2018.
« La plupart des publicités du secteur funéraire sont ternes et ennuyeuses – on n’en peut plus de ces photos de visages de personnes âgées, souriant alors qu’ils déambulent dans un champ de maïs, moitié Theresa May, moitié Gladiator… Personne ne remarque ces publicités. Il faut un petit quelque chose en plus pour penser à sa propre mortalité lors de son trajet quotidien en transports en commun…« , confiait Ian Strang, le CEO de Beyond, dans le magazine Stratégies, en octobre dernier. Ils ont tenté l’humour noire : la publicité a été interdite dans le métro londonien. L’humour face à l’adversité ne passe pas toujours.
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