Quatre Français sur dix se déclarent athées ou non croyants (sondage Ifop 2016). Mais quelle solution leur propose la République à la mort d’un de leur proche ? Le 23 novembre 2016, une proposition de loi socialiste pour l’organisation d’enterrements civils à la mairie a été adoptée par les députés. L’idée ? Que des salles municipales, soient mises gratuitement à la disposition des familles. On vous explique.
Les options restent très limitées
« Il est légitime et souhaitable que la République puisse apporter son soutien dans les moments les plus difficiles, comme elle le fait pour les plus joyeux » que sont les mariages ou les parrainages civils, avait affirmé l’ex-secrétaire d’Etat chargée des Collectivités, Estelle Grelier, dans l’hémicycle. Depuis le 19ème siècle, la possibilité de choisir un enterrement civil est reconnue par la loi. Toutefois, les communes n’ont pas l’obligation de les accueillir. Ainsi, les options s’offrant aux familles restent encore très limitées.
Huit communes de la Haute-Vienne ont déjà validé le projet
La proposition doit être examinée au Sénat mais pour l’instant, elle n’est pas inscrite à l’ordre du jour. L’association Alorcii (Association laïque pour l’organisation des cérémonies civiles) veille à l’avancée du dossier. En attendant, elle œuvre dans le département de la Haute-Vienne pour convaincre les municipalités d’ouvrir leurs portes aux enterrements laïques. En effet, sur une vingtaine de communes, huit ont déjà accepté. La ville de Limoges a même créé une salle majoritairement dédiée aux funérailles. Certaines le font gratuitement, d’autres en font une prestation payante.
« Ce n’est pas choquant sachant que l’église facture le chauffage et l’intervention du curé, ce qui peut facilement s’élever à 350 euros », note Laurence Pouyaud, présidente d’Alorcii depuis ses débuts.
D’autre associations la contactent régulièrement pour agir dans le même sens.
Pas d’officier d’état civil pour animer les cérémonies
L’association Alorcci ne souhaite cependant pas qu’un officier d’état civil puisse procéder à la cérémonie, à la demande des familles, comme l’indiquait le texte.
« C’est un métier et les maîtres de cérémonie des pompes funèbres le font très bien », souligne Laurence Pouyaud.
Affaire à suivre.
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