Pour la première fois, un pays européen autorise officiellement une expérimentation de compostage humain en conditions réelles. C’est l’entreprise Meine Erde qui a obtenu, auprès de l’administration du Land de Schles wig-Holstein dans le nord du pays, le droit d’expérimenter officiellement son projet pilote de réinhumation, un procédé proche de la terramation, portée en France par l’association Humo Sapiens.
La réinhumation consiste à déposer le corps du défunt dans un compost en dehors du sol afin qu’il se transforme en quelques mois en un humus sain et fertile, et puisse ensuite servir d’engrais. Cette technique permet à ceux qui le souhaitent de retourner à la nature après leur mort.
Pour effectuer cette transformation, le corps du défunt est enveloppé dans un linge qui forme un cocon, reposant sur de la paille, des déchets verts et des fleurs. Il est ensuite déposé dans un réceptacle, appelé nid d’abeilles, alimenté en air. Fermé pendant 40 jours, la transformation du corps est surveillée par des capteurs. À partir de la deuxième semaine, le cocon se balance régulièrement et automatiquement pour assurer une répartition uniforme de l’humidité.
À ce jour, treize défunts auraient pu bénéficier de cette technique funéraire écologique.
Cette solution vient enrichir les solutions déjà existantes aux États-Unis. Début avril 2024, la France lance officiellement son projet de recherche d’expérimentation de la terramation, aussi appelée compostage humain. Le projet F-Compost est porté par le CNRS, en partenariat avec les universités de Lille et de Bordeaux et l’association Humo Sapiens.
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