Environ 610 000 enfants de moins de 25 ans sont orphelins de père, de mère ou de leurs deux parents en France, soit 2 % des jeunes mineurs. Le nombre d’orphelins augmente avec l’âge et au lycée on compte un orphelin par classe ! Cette situation n’est pas exceptionnelle et affecte la vie entière. De rares enquêtes montrent que ces enfants font statistiquement des études plus courtes et ont une moins bonne santé perçue à l’âge adulte. Pourtant, leur situation est encore trop souvent passée sous silence. Du 16 au 18 mai prochain, un congrès national « Orphelins, faut-il en faire un drame ?” leur sera consacré.
Organisé par l’ADEI, l’association Vivre Son Deuil Poitou-Charentes et ses deux réseaux Réseau d’Accompagnement Psychologique des Personnes Endeuillées et Orphelins et le Réseau Deuil Orphelins à l’Espace Encan de La Rochelle, son objectif est de mieux comprendre leur vécu et de cerner leurs besoins. « Il était temps de faire un point sur leur situation », souligne Michel Montheil, psychologue clinicien en charge de l’organisation de cet événement. Pour y assister, rendez-vous sur la billetterie en ligne.
Réflexion, action et sensibilisation
La réflexion, l’action et la sensibilisation sont les mots d’ordre de ce congrès national qui se déroulera en 2 temps :
Le congrès
- Le 16 mai 2023 : Être orphelin : des représentations culturelles et une réalité complexe
- Le 17 mai 2023 : Être orphelin : endeuillé et élève ou étudiant
La journée du social et des familles
- Le 18 mai 2023 : Être orphelin et endeuillé en famille : vivre dans le monde, avoir sa place, trouver des aides.
Parmi le public attendu, des professionnels de l’accompagnement médical et social, des membres du corps enseignants mais aussi des associations. Réunir ses principaux acteurs autour d’un même événement est une façon de “renforcer les synergies locales et nationales au bénéfice des orphelins et de leurs familles”, explique Michel Montheil.
Un espace témoignages pour les orphelins qui le souhaitent
Des invités d’honneur comme Anny Duperey ou Boris Cyrulnik seront présents pour partager leur vécu et nous faire réfléchir aux trajectoires de ces enfants et jeunes adultes. Mais des individus ou des familles touchées par la perte d’un ou des deux parents sont aussi conviées à venir témoigner et “dire aux congressistes et aux professionnels que le sujet n’est pas une fiction mais qu’il concerne des êtres réels dont les histoires sont importantes.” Ainsi, chaque jour, des espaces témoignages seront proposés pour permettre aux volontaires de partager leur histoire. Léa Scherrer, qui a animé les Orphelinades, pendant un an et demi avec Happy End, interviendra à cette occasion. Toute personne qui souhaiterait joindre sa voix et son témoignage lors du congrès sera accompagnée dans sa préparation. N’hésitez pas à contacter les organisateurs (à cette adresse mail : congres.orphelins.2023.rdo17@mailo.com) si vous êtes intéressé.e.
Une bourse de 500 € destinée à 100 soignants
Le congrès « Orphelins, faut-il en faire un drame ?” souhaite aussi récompenser les soignants, dévoués lors de la crise du covid-19, dont certains ont vécu des deuils traumatiques. “Aujourd’hui, c’est un devoir pour nous de leur donner les connaissances utiles pour leur permettre de mieux accompagner les familles confrontées à la perte d’un parent.” Ainsi, le congrès offrira jusqu’à 100 places sur les 800 disponibles à des soignants dans le cadre de la “Bourse pour la vie”. D’un montant de 500 €, ces places seront attribuées par la SFAP, société française d’accompagnement et de soins palliatifs et la revue mensuelle “Le journal des psychologues”. Cette bourse est financée par des dons. Si vous souhaitez apporter une contribution, n’hésitez pas à contacter les organisateurs.
Si vous souhaitez postuler pour rejoindre le congrès, n’hésitez pas à envoyer votre candidature. Et si vous souhaitez contribuer à cette bourse, tout don permettra de bénéficier d’un reçu fiscal à 66% (pour tout renseignement, écrire à congres.orphelins.2023.rdo17@mailo.com)
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