Décès d’un enfant : 7 comptes Instagram qui brisent le tabou


Au décès de leur enfant, nombre de parents pensent qu’ils ne s’en remettront jamais. Exprimer leur douleur et faire en sorte que leur enfant ne sombre pas dans l’oubli est primordial pour eux. C’est ainsi que des parents créent des comptes sur les réseaux sociaux pour rendre hommage à leur enfant disparu et honorer sa mémoire . Une façon de donner du sens à l’insensé, mais aussi de trouver la force de vivre malgré la douleur.

« Quinze décembre » pour honorer la mémoire d’un bébé parti trop tôt

Scott a vécu 252 jours au chaud dans le cocon que sa maman lui avait préparé. Mais un hématome rétro placentaire a privé Scott d’en vivre un de plus. Quelques mois après le décès de son enfant, Célia, sa maman, a souhaité raconter son drame mais aussi la douce vie que Scott a connu au creux de son ventre. Grâce aux mots aussi poignants que beaux d’une maman entre ciel et terre, on apprend à connaître Scott, ce petit bonhomme de 49 cm mais aussi à regarder la lune, d’une autre manière. Quinze décembre. 


« L’épopée de ma vie » pour raconter son chemin de deuil

Bastien est décédé à l’âge de trois ans et demi de la maladie de Menkès. Marie, sa maman, a décidé de créer un compte Instagram et une chaîne Youtube éponyme pour faire connaître cette maladie et partager son chemin de deuil. Les réseaux sociaux lui permettent aussi de faire voyager son fils. Elle publie régulièrement des photos de son prénom prises, par leurs proches mais aussi par des inconnus, aux quatre coins du monde. Une idée dont on peut s’inspirer pour honorer la mémoire de nos défunts sur la durée. L’épopée de ma vie

« Air et Ailes », le dessin comme exutoire après le décès d’un enfant

Roman fait malheureusement partie des morts subites du nourrisson chaque année en France, celles qui demeurent inexpliquées. Cela représente environ 20% des Morts Inattendues du Nourrisson (MIN). Après avoir rédigé un blog pour raconter l’histoire de son fils, Caroline, sa maman, se met à dessiner. Dans un premier temps, elle commence par des dessins demandés par sa fille, et puis réalise qu’elle a enfin trouvé un domaine qui la captive, « chose rarissime voire impossible depuis le décès de Roman ». Elle a alors l’idée de dessiner l’histoire de son cadet, appelée « Ti Frère », pour sa grande sœur et pour tous les enfants de fratries endeuillées. De nombreux autres dessins voient le jour, sur ce compte bouleversant de vérité, pour décrire la vie, quasiment impossible, sans son enfant. Air et Ailes.


« Yvannis the artist », faire rayonner la vie au delà-de la mort

Yvannis est décédé brutalement à 15 ans en 2020. Ses parents, ses petites sœurs et tous ses proches organisent un enterrement à son image ; la douceur se mêle aux danses en son honneur. Puis, sa petite tribu décide de continuer la restauration de la caravane qu’Yvannis avait entamé lors du premier confinement. Ils souhaitent réunir famille et amis autour de la caravane pour le premier noël sans lui. Les plus jeunes vont alors passer la nuit du réveillon dedans. Un instant si fort et magique et, en communion totale avec Yvannis, que sa maman se questionne pour la suite : « et après ? il n’y aura plus rien pour lui ? ». C’est ainsi qu’elle décide de fabriquer des petits canards en bois, comme celui qui ne quittait jamais son fils à moto, pour le faire voyager, honorer sa mémoire, intégrer la mort dans la vie et mettre de l’espoir dans le désespoir. Yvannis the artist

« Un papa en deuil » pour libérer la parole des parents endeuillés

Ce compte dédié aux pères endeuillés a été créé par l’un d’entre eux après le décès de sa fille, âgée seulement de trois jours. Au-delà de cette souffrance incommensurable, il fait le douloureux constat que le plus souvent, les papas vivant le décès d’un enfant, n’ont pas de moyen de décompression. Il offre alors un espace de parole sur son compte en permettant à d’autres papas de raconter leur histoire et de découvrir celles des autres. Mais ce compte va encore plus loin ; de nombreuses mamans viennent y trouver des réponses concernant le comportement de leurs conjoints. Quand on sait à quel point les mots viennent libérer les maux, ce compte donne à chacun la possibilité de s’exprimer et de se délester, un peu, du poids du deuil. Un papa en deuil

Les petites attentions, des colis qui font du bien après le décès d’un enfant

Alice est la fille cadette de Yolanda, « son Alice au pays des merveilles ». Alice a vécu 15 jours en 2019 avant de s’envoler et de laisser sa famille dans une grande tristesse. Depuis, sa maman a créé Parlez moi d’elle, un compte qui lui permet de raconter son histoire et de sensibiliser au deuil périnatal mais aussi un compte dédié aux petites attentions « qui font les grandes émotions » suite au décès d’un enfant. Il s’agit d’apporter aux parents endeuillés de la douceur dans les moments les plus difficiles. Elle a ainsi lancé la première édition du « colis du cœur » durant laquelle des mamans endeuillées ont pu recevoir un paquet rempli de douceurs de la part d’autres mamans endeuillées mais aussi de la part de personnes souhaitant juste apporter leur réconfort. La seconde édition, réalisée sur le même principe d’envois de colis qui font du bien, concernait cette fois-ci les fratries endeuillées. Le prochain projet des Petites Attentions aura lieu à l’occasion de la fête des mères et de la fête des pères. Les petites attentions

Sacha enchanteur enchanté, un compte hommage et de prévention contre la Mort inattendue du nourrisson

Sacha est le bébé enchanteur de ses parents et de toute sa famille. Sacha aura, malheureusement, quatre mois et vingt jours pour toujours ; il est décédé d’une Mort Inattendue du Nourrisson (MIN). Coralie, sa maman, a décidé de créer un compte Instagram en son honneur mais aussi pour faire de la prévention quant aux conditions sécuritaires de couchage des tout-petits. Elle alterne publications du cœur, qui lui permettent d’exprimer tout son amour pour son fils avec des informations utiles, chiffres et bons gestes de prévention à l’appui. Sacha Enchanteur enchanté


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Commentaires ( 2 )
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  • Soria

    Cela fait plus de vingt que mon fils est décédé, il avait 27 ans. Plus le temps passe et plus je pense à lui. Une grande culpabilité me ronge.
    Je n’avance pas je crois… c’est dur.

    • Elsa

      Bonjour Soria, je tombe par hasard sur votre message. Accrochez-vous à la vie, votre fils aurait sans doute aimé vous savoir en paix. Il vit en vous pour toujours, la culpabilité est inévitable mais elle doit être passagère et ne pas devenir handicapante et vous empêchez de le chérir dans votre coeur et d’honorer sa mémoire. Vivre en paix et continuer à l’aimer est une belle façon de lui rendre hommage.