Après le décès de sa mère, Scout Frank tenait absolument à conserver son souvenir. Alors, cette Américaine amatrice de tatouage a décidé de la garder sous la peau, en incorporant ses cendres dans l’encre de son nouveau tatouage. Une manière de lui rendre un hommage indélébile.
Une séance de tatouage aux allures de rituel
C’est avec beaucoup d’émotion que cette trentenaire a apporté la petite boite contenant les cendres de sa mère au salon de tatouage Steel Honey à Oceanside en Californie, qui propose cette technique si particulière.
La tatoueuse Kat Dukes a ainsi tracé sur sa cheville le dessin d’une colombe, qui se dit « dove » en anglais. Un clin d’œil à l’expression « I dove you » qu’employée sa mère à la place de “I love you” pour lui déclarer son amour lorsqu’elle était enfant.
Après avoir enfilé ses gants et s’être munie d’une petite pelle, la tatoueuse prélève une petite partie des cendres avant de remettre cérémonieusement à sa cliente, pour qu’elle puisse les ajouter elle-même
Une nouvelle technique de tatouage funéraire
Réputée pour ses tatouages réalisés point par point à la main, plutôt qu’à l’aide d’une machine, Kat Dukes est devenue une spécialiste du “tatouage crématoire” qui consiste à incorporer les cendres d’un être cher dans l’encre de tatouage. Elle a déjà pu tatouer de nombreux endeuillés.
Il y a un peu plus de trois ans, la tatoueuse de 32 ans a commencé à explorer cette technique à la suite d’une demande pour le moins surprenante d’un client. Il souhaitait rendre hommage à son chien décédé. Le procédé s’est avéré « très simple » selon elle. « Il suffisait d’ajouter les cendres » à l’encre.
Si certaines de ces séances sont difficiles émotionnellement, Kat Dukes est particulièrement heureuse de contribuer à faire vivre dans la peau de ses clients le souvenir de leurs êtres chers.
Un tatouage qui serait sans danger
Si ses réalisations aident certaines personnes dans leur deuil, elles sont aussi à l’origine de nombreuses critiques. Sur ses réseaux sociaux, des internautes pointent du doigt des questions d’hygiène. L’artiste s’en est défendue en précisant qu’une inspection sanitaire a validé sa manière de travailler et conclu que son salon n’enfreignait aucune réglementation.
NB : À ce jour, cela n’est pas possible en France, car il est interdit de diviser les cendres d’un défunt.
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