Inhumation : ce qu’il faut savoir pour se faire enterrer


Inhumer et enterrer, c’est la même chose : il s’agit de la mise en terre (enterrement, ensevelissement) d’un corps ou d’une urne funéraire dans une sépulture décidée préalablement par le défunt. Le verbe « inhumer » appartient au vocabulaire administratif. En langage courant, on utilise davantage le terme « se faire enterrer » plutôt qu’ »inhumer ».

Le lieu d’inhumation : plusieurs possibilités

En l’absence de caveau familial dans le cimetière, qu’il s’agisse de l’inhumation d’un cercueil ou d’une urne, il faudra demander l’ouverture d’une concession. Celle-ci peut être temporaire, trentenaire, cinquantenaire ou perpétuelle. La superficie d’une concession varie entre 1 m2 (inhumation d’une urne ou d’un jeune enfant) à 2 m2. Chaque commune est censée posséder au moins un cimetière affecté à l’inhumation des personnes auxquelles elle a l’obligation d’accorder une sépulture :

  • Les personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile ;
  • Les personnes vivant sur son territoire ;
  • Les personnes non domiciliées sur son territoire mais disposant d’une concession familiale ;
  • Les personnes vivant à l’étranger mais inscrites sur les listes électorales de la commune.

Lire aussi : Crémation, 6 questions que vous vous posez


Les délais pour se faire enterrer

Le mode de sépulture doit être décidé rapidement car les proches ne disposent que de 6 jours pour organiser les obsèques. Celui-ci peut être indiqué dans le contrat obsèques ou avoir été communiqué à un proche par la famille. En attendant une inhumation qui se trouverait retardées, le corps est hébergé au dépositoire communal.

Dans le cas d’un décès intervenu à l’étranger (incluant les territoires d’outre-mer), le délai reste de 6 jours après rapatriement du corps. Les délais ne tiennent pas compte des dimanches et jours fériés. Dans certains cas particuliers, le préfet est le seul à pouvoir autoriser des délais rogatoires.

À lire : Inhumation ou crémation, quelles différences ? 

Combien ça coûte ?

Le prix d’une concession varie selon la commune et l’emplacement choisi dans le cimetière. Selon une enquête de l’Association Villes de France, le tarif moyen d’une concession pour 30 ans de 2 m2 varie de 134 € à 769 € dans 40 villes moyennes de l’hexagone. À Paris intra-muros, le prix moyen d’une concession perpétuelle a franchi la barre des 15 000 €.


Peut-on se faire enterrer avec tous les objets que l’on souhaite ?

Ne doivent être placés dans le cercueil que des objets biodégradables. Livres, cartes postales et dessins sont les plus courants. Sinon, l’entreprise Les Mémoires d’Ananké vous propose de confectionner des objets d’hommage à glisser dans le cercueil.

Se faire enterrer en pleine terre ou dans une sépulture

La loi française n’oblige pas à bâtir un caveau. Il est possible de reposer en pleine terre. C’est d’ailleurs la formule la plus respectueuse de l’environnement. Le monument funéraire relève, quant à lui, du libre choix des familles, et de la réglementation du cimetière dans certains cas. Vous aurez à choisir son matériau et sa couleur. Si le granit occupe une place de choix pour sa solidité et pour le riche éventail de coloris qu’il permet, on trouve aujourd’hui des monuments faits d’acier ou de bois. Son coût varie selon le modèle, les dimensions, les matériaux et les ornements choisis ; à cela, il faut rajouter les frais de transport et de pose. Certaines villes comme Lyon développent la revente de monuments funéraires d’occasion. Renseignez-vous auprès de votre commune.

Si vous êtes bricoleur, sachez qu’il est possible de concevoir tout ou partie de la sépulture vous-mêmes. Renseignez-vous simplement sur le règlement du cimetière pour connaître certaines dispositions spécifiques. Seule obligation : ne pas troubler l’ordre public ni la décence du lieu.

Lire aussi : Crémation, aquamation, humusation… Quelle est la mort la plus écologique ?

Le cercueil en carton est-il autorisé pour une inhumation ?

Non, en France seule la crémation est possible avec le cercueil en carton. Sauf pour une inhumation dans un cimetière écologique. Des lieux de la sorte commencent à éclore en France, on pense notamment au cimetière d’Ivry ou au cimetière vert de Niort.

Et se faire enterrer dans un jardin privé, c’est possible ?

L’inhumation d’un cercueil (ou d’une urne) sur le terrain d’une propriété privée est possible à titre exceptionnel. Les formalités peuvent être accomplies par l’opérateur de pompes funèbres ou par vous-même. Pour cela, trois conditions doivent être remplies :

  • la propriété doit être située hors zone urbaine.
  • Vous devez solliciter l’avis d’un hydrogéologue en vous adressant à l’Agence régionale de santé (ARS).
  • Vous devez obtenir l’accord du préfet.

 

Peut-on se faire enterrer avec son animal de compagnie ?

Non, ce n’est pas autorisé.  Selon le code général des collectivités territoriales, la sépulture dans un cimetière communal est réservée aux seuls humains. La notion de dignité des morts, inscrite dans la loi, implique de séparer les espaces dédiés à l’inhumation des hommes et des animaux de compagnie. Aucun maire ne peut donc autoriser l’inhumation d’un animal ou de ses cendres, demandée par une famille ou un propriétaire de caveau. Toutefois, plusieurs propositions de loi tentent de changer cette interdiction.

Sur le même sujet :


Anticipation obsèquesCimetière