Le Japon détient le record du plus grand nombre de centenaires parmi sa population. Face à cette hausse de l’espérance de vie, de plus en plus de personnes âgées traversent seules la fin de leur vie et organisent leurs funérailles en solo.
Haruyo Inoue, professeure en sociologie, a souhaité y remédier avec le « ending center« , en français “le centre pour en finir”.
Une ONG pour préparer son décès et recréer du lien social
Contrairement à ce que son nom peut laisser supposer, il ne s’agit pas d’une association visant à promouvoir le suicide assisté. Cette ONG propose des activités pour mieux préparer son décès, mais également pour rompre l’isolement des personnes âgées.
Implanté à Tokyo et Osaka, la deuxième plus grande ville du pays, la structure propose divers ateliers dont des séances de préparation d’obsèques et d’essai de cercueil.
Une prise en charge complète des funérailles
Lors du décès des adhérents, le « ending center » assure l’ensemble des funérailles, de la prise en charge du corps du défunt aux démarches administratives en passant par la cession du logement ou encore l’adoption éventuelle de l’animal de compagnie. Et sont présents le jour des obsèques. L’organisation gère également un cimetière spécial juste à côté de Tokyo, à Machida, où les défunts sont enterrés sous des cerisiers japonais.
Une démarche inspirante qui, on l’espère, donnera des idées à d’autres pays confrontés à des défis sociétaux similaires.
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