On compte plus de 2 659 578 décès dans le monde dûs à la Covid-19 alors que la France franchissait le seuil des 90 000 morts liées à l’épidémie le 12 mars dernier. Derrière ces chiffres, des visages, des vies et des deuils. Un an après les premières mesures sanitaires en Europe, des associations réclament la création d’une journée de commémoration nationale des victimes de la Covid-19.
L’association française Victimes du Covid-19
Victimes du Covid-19, c’est cette association, dirigée par Lionel Petitpas, qui milite énergiquement pour la création d’une journée de commémoration pour les victimes de la Covid-19. Après avoir perdu sa femme de la Covid lors de la première vague, Lionel Petitpas a écrit plusieurs fois à la présidence de la République pour faire entendre son idée.
Appuyé par le sénateur de la Marne Mr Yves Detraigne, il aura fallu une année de sollicitations pour que le président de l’association reçoive le 4 mars 2021 une réponse de l’Elysée. Celle-ci l’informe que son idée est actuellement étudiée par les services compétents : « Monsieur Emmanuel Macron a été particulièrement sensible aux raisons guidant votre démarche », écrit le chef de cabinet de la présidence de la République, Brice Blondel, soulignant que le président « a pris connaissance » de la proposition de Lionel Petitpas. « Je puis vous indiquer que des réflexions sont en cours concernant l’instauration d’une journée dédiée à la mémoire de celles et ceux qui ont été emportés par ce fléau », assure-t-il.
Un hommage national déjà mis en place au Québec
Si les pays ayant instauré une journée de deuil national en hommage aux victimes de la Covid-19 sont encore rares, l’Espagne a été l’un des premiers à organiser une cérémonie de commémoration en juillet dernier, en présence des dirigeants de l’UE, et le Québec a pris le relais le 11 mars. Pour célébrer cette journée de deuil, on a mis les drapeaux en berne, les élus québécois ont observé une minute de silence, et les autobus de la Société de Transport de l’Outaouais se sont immobilisés pendant une minute, en mémoire des victimes.
Comme l’explique Hélène Romano, psychologue, spécialisée dans l’accompagnement des blessés psychiques : « Les rituels empêchés au moment des funérailles ne pourront pas être remplacés. Ne pas pouvoir rendre hommage à ses morts est très culpabilisant. C’est la raison pour laquelle nous militons pour l’organisation d’un hommage collectif ou la création d’un monument aux morts qui permettra d’honorer la mémoire des victimes avec un acte fort. Reste à savoir quand cette crise va s’arrêter, car les victimes restent nombreuses aujourd’hui ».
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