A la sortie du livre : » Vous n’aurez pas ma haine « , j’avais été bouleversée par l’écriture d’Antoine Leiris. Au-delà de son histoire (sa femme est morte au Bataclan en 2015) que nous connaissons tous ou presque, c’est bien son style et son talent d’écriture qui m’avait touché.
La vie après ou comment on s’accroche à la vie
» La vie, après « , c’est l’histoire de tout ce qui se passe après la mort d’un être cher, la manière dont on s’accroche à la vie, bon gré mal gré. Il y décrit son quotidien avec son fils, tous ces petits riens précisément qui font et fondent le quotidien et qui peuvent le rendre lumineux comme tellement lourd. Il y parle de la difficulté d’endosser toutes les casquettes et de ne plus partager le meilleur comme le moins bon avec sa moitié. Je ne suis pas encore mère, mais je n’ai eu aucun mal à m’imaginer la difficulté de devenir papa solo quand on ne l’a pas choisi.
J’ai aimé qu’il parle de l’importance de faire de la place au sens propre comme au sens figuré pour jouir à nouveau de la vie. J’ai aimé qu’il nous confesse ses travers, ses doutes quand à la manière d’élever son fils. J’ai aimé qu’il écrive qu’aimer à nouveau n’est pas trahir celle ou celui que l’on a follement aimé.
Un récit plein de lumière et de sensibilité
J’ai aimé qu’il se sente désarmé face à Melvil, ce petit garçon beaucoup trop jeune à la mort de sa mère pour se souvenir de quoi que ce soit et qui lui posera certainement mille questions dans quelques années.
J’ai follement aimé ce récit, plein de lumière, de tendresse et d’humilité.
» La vie, après » n’est pas le récit de la perte d’un être cher, c’est le récit d’un retour lent et progressif à la vie. C’est le récit d’un homme, d’un père, d’un fils, d’un ami dont la vie a basculé un 13 novembre 2015 et qui n’a eu d’autres choix que de mettre les choses en ordre pour sauver sa peau et offrir la plus belle des vies à son fils.
C’est le récit d’un amour qui se construit au fil des mois, des années sous nos yeux attendris entre un père et son fils.