À l’entrée, un panneau, semblable à ceux de n’importe quel parc parisien. À ceci près que sous la mention « Quiétude, décence et respect » figure une longue liste d’interdits, parmi lesquels celui de s’assoir sur les tombes. Des groupes munis de valises errent dans les dédales de pierres moussues à la recherche des sépultures les plus connues. D’autres prennent le soleil ou se reposent à l’ombre des 5 300 arbres qui veillent sur les macchabées. Bienvenue au Cimetière du Père Lachaise.
Une nouvelle « culture du cimetière »
Aujourd’hui, le Père-Lachaise accueille près de 3,5 millions de personnes par an. Des visites guidées, des promenades à la rencontre de la biodiversité et même des randonnées permettent d’arpenter les allées pavées du plus grand cimetière parisien intra-muros.
Pourtant, les cimetières n’ont pas toujours attiré ainsi les foules. Régis Dufour-Forestier, président de l’association des Amis et passionnés du Père-Lachaise (APPL) en témoigne : « Il y a trente ans, si tu disais « je vais au cimetière », on te demandait : « Ça va pas mon p’tit vieux ? » ».
Le cimetière du Père Lachaise, le plus grand jardin de Paris
Le Père Lachaise est toujours un cimetière en activité : contrairement à celui du cimetière du Calvaire, à Montmartre, près de 3000 opérations funéraires ont lieu chaque année à la chapelle ou au crématorium.
Avec ses 43 hectares de collines et de plaines, le cimetière du Père Lachaise est également un refuge pour les Parisiens en mal de calme et de nature, qui apprécient de se balader au milieu des arbres de 76 essences différentes. Pour Marie, le Père-Lachaise représente même un sanctuaire et s’y reposer relève d’une expérience quasi-spirituelle. Très émue, elle souffle : « Je viens quand je traverse une période difficile dans ma vie, quand je suis dans une phase de transition. Ici, c’est mon paradis à moi. »
Visitez le Père-Lachaise tous les samedis et dimanches à 14 heures avec les Nécro-Romantiques, des guides qui vous en révéleront tous les secrets.
Père-Lachaise : découvrez les secrets que (presque) personne ne sait
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Cet article a été réalisé dans le cadre d’une session de formation au Centre de Formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ).