« Bien sortir de la vie, c’est d’abord sortir sans souffrance inutile. » On conçoit souvent le médecin comme celui qui guérit. Mais en soins palliatifs, le médecin est avant tout un soignant : il s’agit de faire en sorte qu’un patient aborde le dernier temps de sa vie dans les meilleures conditions. De trouver une ligne de crête entre l’acharnement thérapeutique et l’abandon de soins.
Côtoyer la mort au quotidien ancre dans la vie
Mais comment fait-on pour côtoyer la mort au quotidien ? Entre une trop grande sensibilité et une indifférence désabusée, où se situe l’équilibre ? « Quand j’assiste à un décès, j’ai conscience de vivre un moment extrêmement important dans l’histoire d’une personne et d’une famille. Ça m’émeut encore très fort », avoue la médecin en soins palliatifs.
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La magie des derniers projets de vie
Plus jeune, Osmonde était peintre. Une cataracte non opérée lui avait ôté la vue. Dans le dernier temps de sa vie, elle a tout mis en œuvre, avec les équipes médicales, pour revoir les couleurs.
« Cette femme, pour moi, est restée une étoile. Dans la maladie, dans la dégradation, elle était restée curieuse. »
Chaque année, entre 150 000 et 200 000 personnes ont besoin de soins palliatifs.
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Cet article a été réalisé dans le cadre d’une session de formation au Centre de Formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ).
Très beau témoignage sur la fin de vie avec ses difficultés mais aussi ses joies
Merci Véronique