Le déroulement de la toilette mortuaire, qui consiste à laver et habiller le défunt afin de lui donner une apparence soignée et la plus fidèle possible à sa personne de son vivant, varie selon les religions. On vous explique les différentes procédures selon la religion musulmane, juive, hindouiste, protestante, orthodoxe et bouddhiste.
La toilette mortuaire musulmane
Lorsque le défunt est un homme musulman, seuls des hommes peuvent s’occuper de sa toilette mortuaire et inversement pour une femme. Le défunt est allongé sur une table et couvert de la poitrine jusqu’aux genoux. Puis, il est lavé avec un savon importé de la Mecque, à base de plantes. La toilette commence systématiquement par les parties intimes, qui ne doivent pas être visibles, puis se poursuit avec le reste du corps.
Une fois que le défunt est entièrement sec, il est recouvert de trois linceuls :
- Un premier linceul est posé en commençant par le côté droit, du cou jusqu’au genoux.
- Un second descend en couvrant entièrement la tête jusqu’aux pieds.
- Un dernier linceul couvre l’entièreté du corps.
Puis, trois nœuds sont réalisés pour conclure la toilette, un au niveau des pieds, puis du ventre et enfin de la poitrine. Cette étape fait partie de la toilette et aide à porter le défunt dans le cercueil.
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La toilette rituelle juive
Dans la religion juive, c’est la Hevra Kadicha, composée de membres de la communauté, qui s’occupe de la toilette mortuaire des défunts. Si le défunt est une femme, ce sont des femmes qui prendront en charge sa toilette et inversement pour les hommes. Elle a lieu à la morgue de l’hôpital ou au funérarium. Elle ne doit pas dépasser une heure, car la famille attend derrière la porte.
Durant la toilette, le visage du défunt est caché par une cagoule. Les membres de la Hevra Kadicha retirent les pansements, nettoient les plaies, évacuent les selles, puis réalisent une manucure. Le défunt n’est pas maquillé.
À la fin de la toilette, le défunt est revêtu de son sargueness, le vêtement mortuaire traditionnel. Ensuite, chaque personne de la Hevra Kadicha saisit la main du défunt et demande pardon à son âme et à son corps, au cas où elle ne l’aurait pas pleinement respecté pendant sa vie ou pendant la toilette. Le corps est ensuite placé dans le cercueil sur un grand drap blanc. La prière du Chema conclut la toilette.
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La toilette mortuaire hindouiste
Dans la religion hindouiste, « quand une personne décède, son âme quitte son corps », explique le Pandit Shastri de . « On va commencer par enlever ses vêtements, le rincer à l’eau puis l’enduire de beurre clarifié. » Son corps est ensuite recouvert d’un linceul blanc, pour symboliser la pureté de l’âme. En France, on le remplace souvent par un costume ou un sari. Les femmes peuvent également être parées de rouge ou d’orange.
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La toilette rituelle selon la religion catholique
La religion catholique n’impose pas de rituels particuliers pour la toilette mortuaire. Il est possible de croiser les doigts du défunt, et de placer un chapelet ou une croix à ses côtés. L’aspersion avec de l’eau bénite n’a pas de signification purificatrice mais cherche plutôt à bénir, à confier à la bénédiction de Dieu.
La toilette mortuaire protestante
Dans la religion protestante, il n’existe pas de rituels particuliers lors de la toilette mortuaire. Le défunt est simplement lavé et habillé. Toutefois, une croix huguenote et une bible ouverte sont souvent posées auprès du défunt.
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La toilette mortuaire bouddhiste et orthodoxe
Dans la tradition bouddhiste, il n’existe pas de toilette rituelle. En effet, “la personne est morte et son esprit a quitté le corps dont ça n’a pas d’incidence”, explique le moine bouddhiste Tenzin Dön Yö. Il en est de même pour les défunts de confession orthodoxe.
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