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Savoir quand on va mourir… Et si l’on vous disait que l’Université de Sherbrooke est sur le point de pouvoir vous fournir cette information ? Une étude menée par une équipe de chercheurs canadiens a récemment montré qu’il est possible déterminer les risques de décès d’un patient dans l’année qui suit son hospitalisation.

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Des décès inexplicables à première vue

Cet étonnant résultat part d’un constat de plusieurs professeurs de médecine. Tous avaient été surpris par le décès brutal d’un patient hospitalisé, avant de se rendre compte quelques temps plus tard qu’il y avait des signes annonciateurs clairs. Cependant, lorsque plusieurs spécialistes interviennent autour d’un patient, chacun s’intéresse au problème qui le concerne, sans poser un regard global sur le patient. Ce qui empêche parfois de s’apercevoir que les problèmes qui semblent minimes pris individuellement, comportent beaucoup de risques pour le patient lorsqu’ils sont cumulés. C’est le cas par exemple d’une personne qui souffre d’un léger diabète, de problèmes respiratoires et d’une maladie du coeur presque bénigne, explique le Dr Ethier.


L’intelligence artificielle entre en jeu

Face à ce constat, les chercheurs ont imaginé faire appel à l’intelligence artificielle. Celle-ci permet de réunir les différents dossiers de chaque spécialiste pour établir un diagnostic global du patient et évaluer ses chances de survie dans l’année qui suit son hospitalisation. Cette évaluation fonctionne avec une précision étonnante, et pour tous les patients, y compris ceux dont l’état n’étaient pas alarmant. L’intelligence artificielle dresse alors un bilan de santé du nouveau patient au regard des maux similaires d’autres patients et peut ensuite évaluer l’efficacité des traitements.

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Une découverte qui aide à préparer sa fin de vie

Si cette découverte ne sauvera pas forcément des vies, elle permet cependant d’accompagner les patients plus sereinement. Les malades hospitalisés peuvent désormais anticiper leur départ avec plus de sérénité. L’enjeu de cette avancée scientifique est aussi de permettre aux patients de prendre les décisions médicales en toute conscience, en refusant des opérations qui leur demanderaient de rester alité pendant plusieurs mois par exemple. Savoir que sa fin est proche bouleverse considérablement ses choix de vie. D’où la mission si urgente du nouveau Centre Interdisciplinaire de Recherche en Informatique de la Santé (CIRIUS) de Sherbrooke : donner à chaque patient les clés pour mieux vivre sa fin de vie. Un progrès qui aidera les patients à ajouter de la vie aux jours, on l’espère.

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